Se lancer dans une rénovation : les grandes étapes !

Vous souhaitez réaliser des travaux de rénovation dans votre maison ? Mieux vaut bien vous organiser afin de ne pas vous emmêler les pinceaux ! Voici les grandes étapes pour gérer au mieux votre projet…

Diagnostiquer, évaluer, hiérarchiser

Pour définir l’ampleur des travaux de rénovation qui seront à engager pour rénover votre maison, vous devez étudier scrupuleusement l’état du bâti existant. Lors de cette étape, il est fortement recommandé de vous faire accompagner par un professionnel du bâtiment.

• Dans quel état se trouvent la maçonnerie et les fondations?
• Faut-il procéder à la rénovation de charpente ? Dans quel état est la couverture (tuiles, ardoises, chaume…) ?
• Le bâti présente-t-il des traces d’humidités ?
• La maison est-elle correctement isolée ? Les menuiseries sont-elles suffisamment isolantes ?
• Le réseau électrique est-il aux normes ?
• Quel est l’état actuel de la plomberie ?
• Le système de chauffage est-il obsolète ? Les performances énergétiques doivent-elles être améliorées ?
• Faut-il casser des cloisons pour redistribuer les volumes intérieurs ?
• Comment sont les différents revêtements ?

Une fois cette étape terminée, vous pourrez définir ce que vous allez envisager comme travaux. En fonction de votre budget, certains postes seront peut-être à prioriser. Elle est donnée à l’assainissement, à l’isolation et à la remise aux normes électriques.

 Estimer les coûts

Les coûts de la rénovation sont très variables selon l’état du bâtiment, le projet et l’ambition énergétique, ainsi que le choix des matériaux. Ils vont de quelques centaines d’euros par mètre carré pour une rénovation légère, à plus de 2000 €/m² pour une rénovation lourde. On pourra demander des devis à des entrepreneurs ou des estimations à l’architecte si son intervention est nécessaire (dans le cadre d’une demande de permis).

Quantités, qualité, prix au kg ou au m²… Calculer au plus juste la quantité de fournitures à acheter est une des difficultés auxquelles le bricoleur est confronté.

Rien de plus contrariant en effet que de manquer de deux ou trois rouleaux d’isolant pour terminer son chantier ou, à l’inverse, de se retrouver avec trois pots de peinture qui vieilliront sur une étagère.
Refaites donc vos calculs plusieurs fois avant de vous lancer. À choisir, mieux vaut prévoir un peu plus de produit (en général 10 %) pour réparer une casse ou effectuer de futures retouches.

Quand les enseignes renouvellent leurs rayons et leurs stocks, elles arrêtent souvent la commercialisation d’anciens produits, et les nuances de teintes ne sont pas rares pour une même référence.

Rénover dans le bon ordre

Pour des raisons budgétaire, tous les travaux ne peuvent peut être pas se faire en une seule fois.
L’important est donc d’organiser votre chantier dans un ordre cohérent, pour plus d’efficacité.

Par exemple, changer une chaudière avant l’isolation thermique ouvre le risque de choisir un modèle trop puissant, donc plus cher à l’achat et coûteux à l’usage. En effet, vos besoins de chauffage ne seront plus les mêmes une fois votre logement isolé. Si votre chaudière est définitivement HS et que vous devez absolument la remplacer, préférez un modèle à puissance modulable dont vous pourrez optimiser la consommation lorsque tous les travaux auront été réalisés.
Dans le même ordre d’idée, mieux vaut d’abord poser des panneaux solaires avant d’isoler la toiture par l’intérieur. Enfin, penser à la ventilation, devenue nécessaire au renouvellement de l’air et à l’évacuation de l’humidité… Ensuite seulement, il sera temps de faire évoluer votre système de chauffage.

• Réfection du gros œuvre et assainissement
• Rénovation de la charpente et de la toiture
• Rénovation de la plomberie
• Remise aux normes électriques
• Remplacement des équipements de chauffage obsolètes
• Isolation des murs, de la toiture et des combles
• Finitions (changement des revêtements, ameublement, décoration)

Faire un maximum de travaux soi-même

On ne vous apprend rien… La plus grosse partie du coût des travaux provient de la main-d’œuvre, car en plus de payer le salaire de l’artisan, il faut également payer ses charges, la marge de son entreprise, ses déplacements, son équipement, etc. L’idéal est donc de faire soi-même la majeure partie des travaux ! Sur internet, on trouve beaucoup de tutoriels pour s’améliorer !

Mais attention !

Premièrement, si vous n’êtes pas bricoleur ou n’y connaissez rien en travaux, ne vous lancez pas dans l’aventure, au risque de faire d’avantage de dégâts et donc de devoir… refaire par un artisan !

Ensuite, il va falloir prévoir du temps et même beaucoup de votre temps libre pour effectuer les travaux. En acceptant votre mission rénovation, vous savez donc où vous allez passer vos 10 prochains week-ends et éventuellement vos prochaines vacances !

Enfin, vous devez absolument vous équiper et vous renseigner pour effectuer les travaux dans de bonnes conditions. Il n’est pas question de faire un travail d’à-peu-près, là où vos travaux réclament du savoir-faire et de la méthode. Par exemple, le ciment ne se mélange pas au pifomètre, mais bien avec des dosages bien précis.

Pour autant si vous êtes un bon bricoleur, le prix des matériaux sans la main d’œuvre vous fera faire une réelle économie. Et pour aller plus loin dans la réduction de la facture, il ne faut pas non plus hésiter à attendre les soldes et à foncer sur les bons plans que proposent souvent les magasins de bricolage. Vous pouvez aussi attendre la bonne saison pour faire le plein de tout ce dont vous avez besoin. Le chauffage est souvent mis à l’honneur en hiver et les travaux extérieurs en été et les prix suivent les saisons aussi.

Se renseigner sur les aides

Afin de lutter contre la pollution et réduire les dépenses énergétiques, le gouvernement met en place de nombreuses mesures pour aider les particuliers à financer leurs travaux de rénovation énergétique.

• Une prime de 1 350 € est versée à tous les ménages qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique lorsque leur revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain plafond. Elle peut monter jusqu’à 3 000 € selon les revenus.
• Le crédit d’impôt développement durable. L’État vous rembourse, lors de votre déclaration de revenus, une partie de vos travaux (30 % du coût TTC actuellement).
• Un éco-prêt à taux zéro : qui permet d’emprunter de l’argent et de le rembourser sans payer d’intérêt. Cela vous permet d’étaler gratuitement le paiement de vos factures de travaux.
• Une TVA réduite à 5.5 % sur certains types de travaux.
• Certaines communes proposent des aides spécifiques pour certains travaux.